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Les banques désireuses de prêter aux entreprises

En tant qu’expert en financement professionnel Nicolas ALLAIS, directeur de CrediPro Les Deux Savoie, est récemment intervenu aux côtés d’Olivier Mirande, président du comité des banques de Savoie dans les colonnes de ECO Savoie Mont Blanc pour analyser la position actuelle des établissements bancaires dans un contexte de taux bas.

Sources : ECO SAVOIE MONT BLANC

 

 

LES ÉTABLISSEMENTS BANCAIRES ONT TOUT INTÉRÊT À ACCORDER DES CRÉDITS AUX ENTREPRISES POUR FINANCER LEURS INVESTISSEMENTS EN BUREAUX OU LOCAUX D’ACTIVITÉ, MÊME AVEC DE FAIBLES MARGES.

Après un cru 2018 qualifié d’exceptionnel par les banques, 2019 s’apprête également à être une très bonne année en ce qui concerne les crédits aux entreprises.
Comme pour les prêts aux particuliers, les taux d’intérêt sont historiquement bas.
« Cela fait trois ans qu’ils sont à la baisse de manière continue. On pense que d’ici la fin de l’année, il n’y a aucune chance qu’ils remontent », explique Olivier Mirande, président du comité des banques de Savoie.
En effet, la Banque centrale européenne, qui a lancé plusieurs programmes massifs d’assouplissement quantitatif, n’a pas lésiné sur les moyens pour injecter des liquidités dans le système et relancer la machine économique après la crise de 2008.
Cette politique a eu pour effet de faire baisser les taux. Et avec les tensions sino-américaines et le ralentissement de la croissance mondiale que l’on connaît actuellement, les conditions sont réunies pour que ces taux restent bas dans les mois à venir.

 

« Aujourd’hui, on est entre 1,10 % et 1,60 % sur 15 ans, en sachant que dans certains cas, il y a possibilité d’être en dessous de 1,00 %. Et puis, sur des durées de 7 ans, nous sommes sur des taux qui varient entre 0,5 % et 1,0 % », note Nicolas Allais, responsable de l’agence des deux Savoie de CrediPro,courtier professionnel accompagnant les entreprises.

Cette situation pourrait laisser penser que les banques, tirant peu de revenus des crédits, sont moins enclines à les accorder. Pourtant, il n’en est rien : « les banques doivent respecter certains ratios de liquidité. Et si elles ne prêtent pas, les excédents de trésorerie qu’elles possèdent sont facturés par la Banque centrale européenne, étant donné que les taux d’intérêt sont négatifs. Cela signifie qu’elles doivent payer pour restituer ces excédents de trésorerie !
Elles ont donc globalement plutôt intérêt à accorder des crédits, même sur du long terme », note Olivier Mirande. « Il vaut mieux prêter avec des marges faibles qu’avoir des marges négatives ».

DES DURÉES PLUS LONGUES

Ainsi, une tendance apparait sur le marché du crédit immobilier aux entreprises : les durées tendent à s’allonger.
« À une époque, les banques n’allaient pas vraiment au-delà de 15 ans. Aujourd’hui on voit des prêts sur 18-20 ans, et sur certains dossiers, notamment spécifiques à l’immobilier de montagne, les durées vont même au delà de 20 ans. », explique le président du comité des banques de Savoie.

UNE OFFRE DE SERVICES DE PLUS EN PLUS POINTUE

Les entreprises sont une cible particulièrement attractive pour les établissements de crédits, étant donné qu’ils vont pouvoir leur proposer toute une gamme de services annexes.

«Aujourd’hui, les banquiers sont friands de dossiers professionnels et cherchent à développer ce secteur d’activité », explique Nicolas Allais. « En fait, le crédit leur permet de capter des clients, mais pas forcément de gagner de l’argent. Ils vont donc ensuite avoir des stratégies de monétisation par le biais de commissions, des flux financiers, des transferts, mais aussi des services », ajoute-t-il.
Ces services peuvent prendre la forme de programmes de contrôle d’activité, d’épargne et de gestion de trésorerie.

Mais pas seulement : pour Olivier Mirande, les banques doivent aujourd’hui monter en gamme pour offrir des services de plus en plus pointus et adaptés aux besoins de cette clientèle business : « Le crédit seul ne suffit plus à générer suffisamment de marges pour payer moins de charges fixes. On doit nécessairement accompagner le prêt par l’expertise de services annexes complémentaires.

 

Donc on a de plus en plus de personnel qualifié dans le domaine de la promotion immobilière ou dans le domaine de l’ingénierie financière. On doit démontrer du service et de l’expertise pour retrouver des marges ».
Mais il y a un revers à la médaille.

Étant donné que la marge d’intérêt des banques est sous pression, les exigences en terme de garanties et d’apports sont accrues, note Nicolas Allais. « Les banques veulent limiter le risque et pour cela, elles doivent avoir des garanties solides, que ce soit en termes d’apports, d’hypothèques, ou de caution personnelle des entrepreneurs.
La personnalité, l’expérience et le professionnalisme de l’entrepreneur sont aussi des éléments forts entrant en ligne de compte dans le choix des garanties demandées par l’établissement bancaire ». Le risque de non remboursement est d’autant plus important que le crédit est long, ce qui est de plus en plus fréquent. Ainsi, l’entrepreneur doit parfois placer ses biens personnels en caution.

ACHETER OU LOUER ?

Malgré ces exigences accrues, la période actuelle est extrêmement propice pour demander un prêt immobilier.
Pourtant, l’achat de locaux n’est pas forcément la meilleure option. « Il est clair que si l’on considère seulement l’aspect financier, les taux d’intérêt sont tellement bas que l’achat apparaît comme la meilleure solution actuellement. Mais ce n’est pas si simple pour toutes les entreprises », explique Olivier Mirande. « La question qu’il faut se poser est : qu’est-ce qui doit dicter l’acte d’achat d’une entreprise ? Il ne s’agit pas forcément des frais financiers, c’est surtout la capacité ensuite à pouvoir se développer. »
Ainsi, pour les entreprises qui sont en fort développement, qui ne sont pas encore matures, et qui seront rapidement amenées à changer de locaux ou à adapter leurs locaux à leur nouvelle dimension, il estime que celles-ci n’ont pas forcément intérêt à acheter.
« Il faut prendre en compte tous les frais annexes, comme les frais de notaire, les frais de garantie, la taxe foncière, etc. De plus, les banques demandent toujours un peu d’apport, ce qui va quand même un peu empiéter sur la trésorerie. Dans ces cas là, il vaut mieux, dans un premier temps, privilégier le business model pour démontrer une rentabilité, et ensuite avoir une assise financière suffisamment importante pour pouvoir acheter ».
Mais pour toutes les autres entreprises, les taux bas sont une aubaine pour l’achat de locaux.
Et elles ne s’y trompent pas : l’encours total des crédits aux entreprises a franchi le cap des 1 000 milliards d’euros, début 2019, selon les données de la Banque de France.
Cet endettement massif des entreprises représente ainsi 45,6 % du PIB français.

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